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Bouger, pour ne pas décliner

par Catherine Couturier Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Bien vieillir

La pandémie et le confinement ont entraîné une augmentation de la sédentarité dans la population en général, mais encore plus chez les personnes âgées. Or, cette baisse d’activité physique est lourde de conséquences.

« La population gériatrique est plus à risque, parce qu’en vieillissant, on perd une certaine capacité d’adaptation. Ça ne prend donc pas un gros changement pour avoir un impact sur le fonctionnement », explique Luc De Garie, médecin de famille et médecin du sport à l’Institut national du sport du Québec.

En temps normal, seulement 16 % des adultes font la quantité d’activité physique nécessaire pour optimiser leur santé. Avec la fermeture des centres sportifs, la fin des activités organisées et des loisirs de toute sorte, il est devenu encore plus difficile de bouger. Une enquête internationale a ainsi estimé que l’isolement et les restrictions causées par la COVID-19 ont augmenté les temps sédentaires de 5 heures à 8 heures par jour. Une étude taïwanaise a quant à elle observé que le nombre d’hospitalisations causées par des chutes entre janvier et mai 2020 avait doublé comparativement à la même période.

À cela s’est ajoutée, surtout pour les personnes âgées exhortées par la Santé publique à rester à la maison, la réduction des petits temps actifs que permettaient les sorties comme aller à l’épicerie ou à la pharmacie. Et la problématique était exacerbée dans les résidences et les CHSLD : en plus d’annuler les activités de groupe organisées, les repas étaient livrés aux chambres dans les premiers mois de la pandémie, ce qui a considérablement réduit la dépense énergétique quotidienne des résidents.

Moins on fait certains gestes, moins on est capable de les faire
— Martine Lauzé

« Le message était de rester à la maison. C’est important pour les endroits publics, mais ça ne veut pas dire ne pas aller marcher à l’extérieur », nuance toutefois le Dr De Garie. Résultat ? « Il y a assurément une dégradation des conditions des patients, non seulement du côté de l’activité physique, mais aussi de l’isolement », affirme le médecin.

Rester actif pour… rester actif

L’activité physique joue un rôle essentiel pour le maintien de l’autonomie des personnes âgées. Martine Lauzé, kinésiologue et cofondatrice de NeuroMotrix, explique le cercle vicieux de la sédentarité : « Moins on fait certains gestes, moins on est capable de les faire. »

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Source : Le Devoir, 28 novembre 2020

Photo: iStock S’activer, briser l’isolement, mieux dormir et se maintenir en santé: recommencer à bouger se fait petit à petit, mais les effets sont perceptibles dès la première journée.